
TIEN WEN
Vase clos
type:
- sculpture

Une énergie brute contenue par une sensibilité remarquable...
TIEN WEN
2000 : "En Asie, d’où je viens, le vide vaut le plein, un signe peut changer la forme et la forme peut transformer le signe. Je ne sais pas pourquoi je choisis telle ou telle forme. Elle finit par s’imposer à moi-même pendant le travail. Je la sens lentement exister dans le même moment où je commence à projeter en moi la ligne que je lui ferai porter. Il y a un rapport à l’énergie dans mon travail, entre découvertes des forces vitales et libre expression de soi."
2002 : "Je ne sais pas non plus pourquoi depuis tant de temps à tourner la pièce au mieux, je lui inflige ce dé-tournage, ce détournement de forme quand je la contrains, que je la frappe. C’est comme si je n’arrivais pas à choisir entre le plan et l’espace."
"Si j’ai choisi la technique du Raku, c’est pour le côté brutal, al rudesse du matériau et tous les contrastes qu’elle offre, le noir, le blanc et les matières, le brillant et le mat, le satiné, le lisse, le rugueux, le craquelé. C’est pour l’extrême étendue des manipulations et la liberté d’expression qu’elle propose que je m’y sens à l’aise. Ce qui m’intéresse ce sont les collisions entre les automatismes et les hasards contrôlés, les accidents, les formes paradoxales."
2004 : "Depuis 2 ans, j’ai presque laissé tomber la couleur. Je suis venue à l’expression la plus minimaliste dans la conception. Quand je travaille l’émail blanc sur la terre blanche, je travaille en creux, j’attends le feu. Mes repères sont un peu ceux du photographe en laboratoire qui travaille ses pleins en négatif et attend la révélation. Mon révélateur, c’est le feu."
"C’est par les formes aux modèles adoucis par les nuances de l’enfumage – cette variété de gris irrigant les veines du blanc qui contrarient ou épousent les géométries dessinées, tantôt en les ouvrant, tantôt en les fermant – c’est dans cette « part du feu » qui se dilue dans les vides ou se perdent mes signes, que mon travail, le feu et moi nous racontons des histoires…"
2005 : "Les noirs et les blancs dans mon travail, c’est un peu comme une remontée de la littérature chinoise, des peintures. La couleur perturbe l’attention que l’on porte au texte, à la forme… C’est vraiment la forme qui m’intéresse. Mon travail a plus à voir avec la sculpture et le design qu’avec la céramique telle qu’elle est perçue en Europe : décorative ou utilitaire."
2008 : "J’ai définitivement laissé tomber la fabrication de petites pièces et, d’un autre côté, je suis lasse de casser des pièces. Je suis tentée par le grès : le raku est ingrat. J’en ai fait peut-être le tour ! Mes noirs et mes blancs ne me suffisent plus. Je vais peut-être travailler des pièces en technique mixte. Ce n’est pas que je ne veuille plus de noir et de blanc, c’est qu’ils sont trop limités dans les textures et les rendus. Des émaux en grès me permettraient d’augmenter l’éventail des surfaces et des rendus. Et puis, il y a les formes… Je les maltraite trop pour qu’elles résistent au feu du raku."
2010 : " Je dois trouver un rythme, une orientation différente à mon travail. Moins de pièces encore, mais plus tendues. Et puis, il y a chez moi ce besoin de toujours faire grandir les pièces, d’aller vers le monumental et d’autres matériaux… Mélanger bois, terre, bronze… Mais cela se fera avec le temps. Dans l’attente, j’affine encore mes lignes."
Tien Wen
Tien Wen est née en 1963 à Taipei (Taïwan). Elle grandit dans le respect des arts et de la culture chinoise traditionnelle, entre un père universitaire, spécialiste de l’opéra classique et une mère professeur de lettres, dans une société taiwanaise bouleversée, en recherche d’identité, profondément marquée par la triple présence chinoise, japonaise et occidentale. Diplômée de l’Académie Nationale des Beaux Arts de Taïwan, elle participe à plusieurs créations théâtrales, réalise de nombreux reportages photographiques et fréquente les milieux de la danse contemporaine et du cinéma.
En 1987, elle cherche une voie d’expression artistique qui lui convienne et profite de l’assouplissement du régime nationaliste pour voyager. Elle choisit la France « comme un pays de référence culturelle et artistique » et étudie le français à l’Université Paul Valéry de Montpellier.
Après un retour temporaire à Taïwan en 1990 pendant lequel elle visite les collections du National Museum Palace de Taipei et découvre les collections de céramiques, céladons et porcelaines chinoises – émue par les collections de l’époque Song et Tang, Tien Wen s’installe en France et s’immerge dans la culture française. Elle collabore alors pendant plusieurs années consécutives à l’organisation du « Festival du Film Chinois de Montpellier » de 1992 à 1998 comme interprète et membre du bureau du festival. Elle va découvrir en parallèle le travail de la terre comme pratique artistique totale. Elle suit des cours d’initiation au modelage, tournage et émaillage, participe à plusieurs stages de cuisson et de raku en approfondissant sa technique en autodidacte.
C’est le visionnage en 1998 des films du Festival « Kéramos », aujourd’hui « Festival Internationnal du Film Céramique et Verre » de Montpellier qui achève de la convaincre et la conforte dans sa voie qu’elle s’est choisie. Depuis, Tien Wen consacre son temps à la terre et à la sculpture en poursuivant une recherche de style et d’expression graphique épurée, aux lignes simples et proches du matériau. Un travail qui gagne patiemment en force, puissance et profondeur, révélant une vision aiguisée du signe et une énergie brute contenue par une sensibilité remarquable.
Aujourd'hui, Tien Wen vit et travaille à Montpellier
« en particulier Tien Wen qui détourne, avec une belle audace et une rigueur Brancusienne, le thème du contenant du côté de sculpture. Un intérêt majeur de ce salon est d’avoir fait une place à la sculpture, cette fois-ci détachée de tout contexte utilitaire traditionnel… » Jean-François JUILLARD, in La Revue de la Céramique et du Verre, n°147 Mars/Avril 2006
« Tien Wen exprime en bloc une volonté de dépassement des formes traditionnelles. Ses lignes empruntent aussi -inconsciemment ?- à l’art concret occidental. C’est une recherche en limite d’équilibre et de stabilité dans la création de questions sans réponse qui invitent à la méditation tout en nous soumettant au débat têtu de la réalité de la forme. Dès lors, est-il étonnant que certains critiques évoquent sa parenté avec les formes de Brancusi ou celles de Hans Cooper ? Peut-être simplement parce qu’elle nous propose, sans plus de discours, la détermination froide de ses objets.
La création de Tien Wen s’inscrivent dans un cheminement individuel, ayant digéré les valeurs occidentales, et puisant pour se construire aux sources profondément enfouies de sa culture asiatique, mûrissant calmement un projet artistique résolument contemporain, à l’expressivité tendue comme une corde à piano… » Jean-Michel BENECH, in Recto-Verso, Montpellier 2009
Jean-Michel Benech, journaliste et critique d’art, collabore régulièrement aux magazines Artension et Art Dans l’Air
« Il y a deux ans, c’était au cœur de l’été, j’ai eu un choc important quand j’ai découvert deux céramiques de Tien Wen alors que je m’intéresse rarement à la céramique. Mis il y avait autre chose, une lumière et une présence d’âme très fortes. J’ai senti que j’avais affaire à une œuvre absolument unique et j’ai acquis ces deux pièces.
Très souvent, lorsque j’ai été ébloui au départ, j’éprouve de la déception par la suite. Avec les pièces de Tien Wen, rien de tel : ça reste aussi présent et lumineux qu’au départ. » Piet MOGET, au L.A.C, Narbonne 2013
Piet Moget, peintre luministe d’origine flamande, collectionneur, fondateur du Lieu d’Art Contemporain (L.A.C.), Narbonne
2013
septembre
- salon « Révélations », AAF, Grand Palais, Paris
2012
- concentration sur un projet d’exposition en solo à Taïwan, pour fin 2014
Travail de recherche personnel sur des projets de sculptures monumentales en techniques mixtes (terre, bois, verre, bronze, béton, pierre). Dessins, modèles, recherche d’artisans d’art et de financements pour la réalisation des moules et tirages.
2011
octobre
- acquisition de deux pièces par le L.A.C. (Lieu d’Art Contemporain) Narbonne - collection Piet Moget
novembre
- St Art11 - Galerie Geneviève Mathieu, Strasbourg
septembre
- Arténim11 - Galerie Cinequanon (London – UK), Nîmes
2009
octobre
- AAF, Hors série « Galerie Éphémère », Paris
octobre/décembre
- Galerie Terre d’Aligre, Paris
septembre
- Arténim 09, Nîmes, Galerie Laik
août
- salon d’Art contemporain, L’Isle-sur-Sorgue, Galerie LAik
juin/septembre
- centre culturel du Tursan, Cité de la faïence, Samadet
2008
septembre/octobre
- Angers, Baden Baden, Nîmes, Mayence, Galerie Laik
septembre
- AAF, Espace Création, salon Maison & Objet, Paris Villepinte
juillet/octobre
- Galerie Château, Saint-Tropez, France
mai/juin
- « Terres d’empreintes », S.E.L. Sèvres, Artceram : 1ière biennale internationale de la céramique d’art contemporain
- « Les artistes au Jardin », c/o Pol Chamboste, Périgord
avril
- AAF, « Le meuble et l’objet contemporain », salon de l’Odéon, Paris
février
- « Artistes chinois », casino de Monte Carlo, Monaco
- Arténim Grenoble 08, Galerie Laik
janvier
AAF, Espace création, « salon Maison & Objet », Paris Villepinte
2007
octobre
- Puro Arte 07, Foire internationale d’art contemporain, Vigo, Espagne
- Galerie Jung, Séoul, Corée du Sud
septembre
- Arténim, Nîmes, Galerie Laik
juillet
- Galerie Laik, Coblence, Allemagne
mai
- Europ Art, Galerie Laik, Genève, Suisse
permanent
- Galerie Art Céramique – Verre, Trigance, Var
février
- Arténim Grenoble, Galerie Laik
2006
décembre
- AAF, Carroussel des métiers d’art du Louvre, Paris
octobre
- Céramique 14’06, mairie du 14ième, Paris
septembre/octobre
Galerie Embargo, « Invitation au voyage », Paris
septembre
- Arténim, stand Galerie Laik, Nîmes
mars
- Drouot-Richelieu : création contemporaine II : verre et céramique, Paris
2005
novembre
- Artifact 05, Bruges, Belgique
- Céramique 14’05, mairie du 14ième, Paris
août
- Centre européen des métiers d’art, Phare sud, Gruisan
juillet/août
- Galerie Laik, Coblence, Allemagne
juin/juillet
- Galerie Z Arts Espace, Aigues Mortes
mars
- « Grés et rakus », « Les Amis du Japon », Clermont l’Héraut
février
- collectif, Centre Européen des métiers d’art, Phare sud, Gruisan
2004
décembre
- Galerie Impression, Paris
novembre
- « Rakus », centre culturel Franco-Japonais, Espace Hattori, Paris
septembre
- résidence d’artiste sur le site des Tuileries de Pouligny, Chéniers
Dépôt de pièces de grés au fond du Musée National de la céramique et de la porcelaine de Limoges (cuisson au four coréen sur le site de Pouligny)
juillet/août
- « Céramiques insolites », Tuileries de Pouligny, Chéniers
mars
- Festival « Projections d’argile 2004 », office de tourisme, Montpellier
2003
septembre
Acquisition de pièces Raku par la ville de Montpellier
juillet
- « Atelier 2 », Artdidacte, Montpellier
juin/septembre
- Galerie Sauvaire, Paris
mai
- « La comédie du livre », Bibliothèque Inter-universitaire de Montpellier
février
- « Aux yeux des Chinois », Maison des relations internationales, Montpellier
2002
septembre
- « Le parcours », artistes dans Montpellier, Artoretum
juillet
- « Atelier 1 », Artdidacte, Montpellier
juin
- création céramique pour le sculpteur Richard di Rosa
2001
- Faïences tricolores, Maison de l’Asie, Montpellier
1999
- « Terres cuites cirées », Atelier « Shan Shan », Montpellier
1998
- « Faïences rouges », Studio « Encres de Chine », Montpellier