
LAURENT CHABOT
Champ de meule 15
type:
- peinture

La lumière est un phénomène physique, un transport d'énergie sans transport de matière, comme le mouvement d’un rêve visible dont le soleil serait le véhicule.
Plasticien, poète et photographe, Laurent Chabot aime capter ce phénomène à travers la seule couleur qui a valeur à ses yeux. « J’ai commencé à peindre en jaune en 1983, l’année de mon arrivée à Paris. L’été, de mon appartement, je voyais au loin le quartier de la Défense, plombé dans une lumière voilée, la même que celle du bout du champ de mon adolescence, une touche de pollution jaunâtre en plus. C’est ce qui m’a amené à penser la lumière, pure et impure, la lumière à son zénith… ».
LAURENT CHABOT
" MON PREMIER CONTACT AVEC LA PEINTURE
C’EST QUAND J’ETAIS TOUT PETIT
MAMAN M’AVAIT DEMANDE
D’ALLER PEINDRE LE GARDE MANGER.
C’ETAIT COMME UNE PETITE MAISON EN BOIS
AVEC SON TOIT EN PENTE
ET SON GRILLAGE FIN TOUT AUTOUR
POUR EMPECHER LES MOUSTIQUES D’ENTRER.
LA PEINTURE ETAIT JAUNE A L’HUILE LAQUEE
J’AIMAIS BIEN L’ODEUR
ET JE M’ETAIS INSTALLE DANS LE JARDIN. "
Laurent Chabot
La lumière est un phénomène physique, un transport d'énergie sans transport de matière, comme le mouvement d’un rêve visible dont le soleil serait le véhicule. Plasticien, poète et photographe, Laurent Chabot aime capter ce phénomène à travers la seule couleur qui a valeur à ses yeux. « J’ai commencé à peindre en jaune en 1983, l’année de mon arrivée à Paris. L’été, de mon appartement, je voyais au loin le quartier de la Défense, plombé dans une lumière voilée, la même que celle du bout du champ de mon adolescence, une touche de pollution jaunâtre en plus. C’est ce qui m’a amené à penser la lumière, pure et impure, la lumière à son zénith… ». Depuis, les thèmes se sont succédés avec le soleil en point de mire ou en observateur privilégié, comme un empereur ou un pape à leur balcon, un orfèvre disposé à façonner quelque pièce de son choix. New York, le désert d’Atacama au Chili, les paysages de la campagne française avant la moisson, les paysages de la campagne française après la moisson et les meules, partout, comme de nouvelles rotondités autour desquelles une nature complice, sereine et pudique se prête à notre admiration. Appliquées avec soin, plusieurs couches de peinture transparente augmentent l'effet de profondeur du motif et de la couleur (c’est la technique du glacis des maîtres classiques).
Les formats sont généreux,comme le peintre d’ailleurs dont le travail témoigne d’un respect quasi filial pour la nature en général, la campagne en particulier, lieu de ses origines, matrice de son talent. « La question, c'est de comprendre où se situe le tracé du travail graphique. Avant la pose du jaune ? Après ? Magie alléchante !. Est-ce l'aube ? Est-ce le crépuscule ? Le présent passé ? Le futur ? » comme s’interroge Sylvie Reymond-Lépine (Conservatrice à La Ville de Paris). Éveil ou coucher, peu importe finalement, puisque Laurent Chabot nous invite à la noce. Alors, ensuite, on peut dire que Van Gogh se serait volontiers promené dans ces tableaux nimbés de leur huile jaune ou que Rothko se plairait bien à rencontrer un tel artiste. Et, le disant, nous ne serions pas si loin de la vérité. Jean-Pierre Delest
Au-delà de leurs techniques, les œuvres d'art bruissent de leurs secrets. À l' "Ivre...de peinture"(1) de les décrypter. Un secret peut se partager, il s'agit de temps et de confiance, de pousser la porte sur la pointe des pieds avec le désir de savoir ce qui peut bien se trouver "derrière le miroir" (2) et "de l'autre côté" (3), le seuil une fois franchi, découvrir de quelle alchimie il est question, quelle fabrique de rêves s'y déroule et quel Sabbat diurne ou nocturne y est célébré. Ainsi en est-il pour la galerie caroline tresca, lieu dans lequel la confidentialité se mérite sans sélection préalable, si ce n'est celle de la seule et vivace curiosité.
Laurent Chabot, plasticien, poète et photographe, est entré en peinture comme on entre en religion, son parcours est une quête sans fin qu'il achemine sans précipitation, avec ferveur et foi. En effet, qu'advient-il quand le soleil "noir" s'empare totalement d'un être ? Or le soleil de Laurent Chabot est jaune sans que l'on y décèle une quelconque obsession ni une quelconque aliénation. Le jaune est la couleur que Laurent Chabot a choisie depuis qu'il a commencé à peindre. Cette couleur s'est alors étendue à d'autres médiums (le dessin, la photographie). C'est sa signature, sans faiblesse, ni répétition. "Je suis loin d'avoir fini cette prospection" confie t-il.
La question, c'est de comprendre où se situe le tracé du travail graphique. Avant la pose du jaune ? Après ? Magie alléchante qui dans sa série de "Portraits" nous entraînait dans le processus de la révélation, tout comme dans celui de l'apparition dans ses séries de peintures. Est-ce l'aube ? Est-ce le crépuscule ? Le présent passé ? Le futur ? La très grande douceur d'un Millet ? La froideur d'un déluge astral ? Une "nuit Américaine" ? (4). À ce propos, Laurent Chabot n'a t-il pas écrit "En plein jour, c'est la nuit que le soleil éclaire" ? Ce sont tous ces possibles qui font osciller l'œuvre de Laurent Chabot entre classicisme maîtrisé et modernité. Aucune brutalité néanmoins dans le travail de Laurent Chabot, si ce n'est ce cheminement incessant de l'oeil à l'âme.
Sylvie Reymond-Lépine (Conservateur à La Ville de Paris)
NOTES
1- En référence au film coréen de Im Kwon-Taek (2002) " Ivre de femmes et de peinture"
2- "Bigger than life", film de Nicholas Ray, USA, 1956
3- En référence au conte de Lewis Carrol "De l'autre côté du miroir et ce qu’Alice y trouva"
4- Technique cinématographique où un filtre est utilisé. Dans le travail de Laurent Chabot, ne pas perdre de vue l'omniprésence du cinéma américain
Expositions personnelles (extraits)
2015 galerie caroline tresca (mai)
2014 galerie caroline tresca (janvier)
2013 Mac 2000, Paris
2011 Secret Art Gallery, Paris
2010 Thé ou café France 2
2008 Galerie Regard, Europ’Art, Genève
2006 Galerie Guigon, Paris
2002 Foire d’art contemporain de Strasbourg, Galerie Jean Greset, Besançon
1998 Galerie Area, Paris
1997 Galerie Louis, Paris
1993 Fondation d'art contemporain Paul Ricard, Paris, Un soleil sinon rien
1992 Galerie Area, Paris
1990 Galerie Duval-Dunner, Paris, Ecran total
1989 Galerie Duval-Dunner, Paris, Des gyrophares jaunes
1988 La Locomotive, Paris
1987 Art Jonction International, espace Ben Vautier, Nice
1984 Galerie Lola Gassin, Nice
Ben Vautier, Nice
1982 Galerie Dominique Marchès, Châteauroux
1981 Galerie des Tanneurs, Tours
Expositions collectives (extraits)
2012 Galerie 59 rue de Rivoli, Paris
2011 Galerie Samantha Sellem, Paris
2011 Galerie Ephémeert, Paris
2007 Europ’Art, Genève
2004 Musée de la serrurerie Bricard, Retour de chine
2003 Mairie du XIème, Paris
2002 Galerie Courant d’Art, Paris
2000 Espace Cegetel, La Défense
1999 Salon Damary-les-Lys, Galerie Akié Aricchi
1998 Château d'Homécourt
1997 La Source, parrainage Gérard Garouste
1997 Galerie Area, Paris, Chabot - Lamotte - Lanneau - Levêque
1996 Maison du Geste et de l'Image, Paris, La Collection d'Edouard
Château Paul Ricard, Association La Source, parrainage Gérard Garouste
Mairie de Pantin
1995 Fondation d’art contemporain Paul Ricard, Paris
1994 Ho Chi Minh, Espace NK, Vietnam, Journée Internationale de l'Enfance
1993 Espace Culturel Paul Ricard, Exposition Cyclisme International
1992 Wetherwolt Galleries, Washington, USA
Mois de la Photo, avec "Tendance Floue", FNAC Montparnasse, Paris
1990 La Locomotive, Paris, 5 + 1
1987 Galerie Le Chanjour, Nice, Comme chez soi
Galerie A-TE-LIER, Paris, Laurent Chabot et Patrick Dubrac
1986 Galerie Duval-Dunner, Paris, Papiers d'identité
1985 Salon de Montrouge
Association Culturelle de l'Etarche, Louveciennes
Intervention plastique dans la ville, Confort Moderne, Poitiers
1984 Salon de Villeparisis
Espace Kairn, Paris
1983 Musée de Poitiers
Confort Moderne, Poitiers
Galerie Marchès-Castagne, Tours
Galerie Dominique Marchès, Châteauroux
Centre d'Art Contemporain, Chateauroux, Regard Neuf sur le Centre
Centre Divergence, Metz
1982 Maison des expositions, Genas, Organisateur Ben
Vidéos formats courts
2008 Participation à la vidéo de Guy Limone, Du jaune du jaune du jaune,
1996 La Cinq, Dédalus, 6'30
1990 La Locomotive, Paris, 5 + 1
Collections publiques - achats
Mairie de Pantin
F.R.A.C. Centre
Bibliothèque d’Amiens – Donation Alin Avila
Collections d’Entreprises - achats
Paul Ricard, Marseille
Pitch Promotion, Paris
Bridge Point, Paris
Etude Begon, Bonneau, Herbert, Bougeard, Notaires, Paris
Edition
2003 Area Revue (s) n° 3, poème
1997 Edition Yéo, Ode to Indurain
1996 Centre National de Documentation Pédagogique, vidéo soleil
1992 Edition Yéo, Vous allez vous blesser, il fait si noir
1990 2000 Libelle, Mensuel de Poésie, poèmes
1982 et années suivantes, Chroniques de Ben Vautier, poèmes
Presse
2008 Magazine Azart, hors-série n°12, Peinture contemporaine, Au cœur de la couleur
2007 Magazine Azart, hors-série n°8, Figuration contemporaine, La nature, couverture
1999 La Nouvelle République du Centre-Ouest, Tours
1999 Art Jonction International, Nice, Carte Blanche à Laurent Chabot
1997 Verso, Sophie Braganti, Un, Deux, Trois, Soleil
Télérama, Laurent Boudier, Le déjeuner sur l'herbe
Muséart, Françoise Monnin, Cyclisme
Journal d’entreprise Paul Ricard, L’espace en jaune
Profils Art, Laurent Chabot
1993 Télérama, Laurent Boudier, Un soleil sinon rien
1992 DADA, Sophie Braganti, Toujours Midi
1991 GaiPied, François Garnier, Sous le soleil exactement
1990 Regard-Expo n° 1, Claire Gilly, ... et Chabot broie du jaune !
Télérama, Laurent Boudier
1989 Concept, Laurent Chabot : morceaux choisis
L'Inconnu et l'Art, Maxime Duclos, Laurent Chabot : un alchimiste de la vision!
Télérama, Laurent Boudier, Laurent des villes, Chabot des champs
Kanal, Maxime Duclos, Le jaune et le noir
1988 VSD, Michèle Visciano
1987 Kanal, Maxime Duclos, Sun / Nus / Uns
1984 France Culture, Michel Chapuis, L'Atelier
Paris Normandie, Roger Balavoine
1983 Art Press, Fabienne Castagné
FR3 Poitiers, Exposition Confort Moderne
1982 Axe Sud, Eric Fonteneau,
La Nouvelle République du Centre-Ouest
Art Press, Fabienne Castagné