expositions

LA DYNAMIQUE DE L'ÉPURE, exposition du 10 au 24 mai 2016
MARIELLE GUEGAN & TATJANA LABOSSIÈRE
M A R I E L L E G U E G A N
Dès le début, son travail s’oriente vers l’abstraction et s’ouvre aux thèmes récurrents de la force et du temps. Pendant quatre ans, l’étude de la gravure à l’atelier F. Denon (Atelier Beaux-arts de Paris) engendre un dialogue avec sa peinture. Une technique a sa préférence : l’eau-forte qui permet de créer la matière parfois jusqu’au découpage de la matrice. Membre de l’atelier Bo Halbirk pendant deux ans, elle vient de créer son atelier de gravure à Paris. L’utilisation constante du noir dans ses tableaux et gravures correspond à la volonté d’ôter le superficiel. Les formes sont comme des instantanés saisissant les vibrations denses ou légères...
Depuis toujours, sa démarche artistique est dirigée vers l’universalité du signe pour susciter une rencontre introspective puisqu’« il s’agit de regarder librement le monde pour saisir les instants de vie. »
Marielle Guégan est peintre et graveur. Née à Nevers, elle vit et travaille aujourd’hui à Paris.
T A T J A N A L A B O S S I È R E
Sa quête a commencé par la peinture, mais c’est la sculpture, depuis les Beaux Arts de Versailles, qui est vite devenue dominante et s’est imposée tout naturellement, puis la gravure est arrivée plus tard, comme un moment de réflexion et de repos dans ce travail de sculpteur énergivore. « Immobile, une sculpture doit pouvoir exprimer une dynamique et témoigner de sa propre personnalité. Cette énergie visible est comme le sang qui circule dans un corps. » On l’aura compris, Tatjana aime la résistance, comme un ingénieur estime celle des matériaux, la dureté comme la douceur, le souple comme le rigide, la courbe et la ligne tendue, le clair comme l’obscur. « La force de la nature s’exprime pour moi à travers des formes arrondies, dans la nature tout est courbe et souplesse, l’angle droit n’existe pas. Le mouvement de cette force vitale laisse également des traces sous forme de lignes, dans le bois, dans les pierres que j’appelle lignes de vie qui racontent les évènements passés, l’histoire d’une pierre. La main de l’artiste provoque le début d’une nouvelle histoire, une nouvelle vie qui démarre. Ces lignes se retrouvent également dans mes gravures qui représentent le plus souvent des volumes qui flottent dans l’espace tels des pierres ou météorites. Des lignes qui parcourent les plaques gravées. Lignes indélébiles dans l’acier, lignes délicates sur le papier. »
Un travail de tension dans lequel l’acier finit par se tordre et le minéral prendre forme sous la main de l’artiste. Une recherche constante d’équilibre également puisqu’ici, lignes et courbes trouvent l’harmonie, le tranchant cohabite avec les rondeurs, le lourd côtoie la plume. Finalement, l’artiste maîtrise la violence de la matière. Une sorte de Vulcain féminin détournant les entrailles fumantes de la Terre en les apprivoisant à son profit et au nôtre.
Jean-Pierre Delest
galerie caroline tresca
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