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EXPOSITION "PARIS by FOOT" du 08 au 21 janvier 2015 - Mouvements et reflets, entre réalité observée et vérité singulière: « Paris a été, est et sera photographié par des millions de gens longtemps encore...
GEORGES LAMBERT / BORIS V.
GEORGES LAMBERT
Lorsque Georges Lambert frappe à la porte de ma loge et me demande si j'accepte de travailler avec lui, j'ai 24 ans et ne me doute pas bien sûr que notre collaboration durera plus de 20 ans et que l'échange sera si riche. Intelligence, contreverse, point de vue, discussion sans fatigue de la pièce de théâtre ou du scénario, sur l'intérêt d'une histoire ou d'un rôle pour devenir ainsi plus lucide sans perdre la sensation première, l'instinct. Apprendre à trouver l'économie dans l'interprétation d'un rôle, apprendre à dire oui, à dire non, et l'art consommé chez lui de me pousser dans mes retranchements afin de préciser encore et encore mes motivations et faire ainsi fleurir la décision finale. Oui j'ai beaucoup appris aux côtés de Georges Lambert et peu à peu nous avons je crois appris l'un de l'autre. Ainsi est la transmission lorsqu'elle est libre et bienveillante. Le métier d'agent est mystérieux, il agit dans l'ombre, regarde, écoute, observe, ressent, capte, saisit et soulève. Il découvre des talents cachés ou non encore éclos et quand il y parvient, il est encore dans l'ombre. C'est peut être cette ombre et cette secrète lumière que Georges Lambert tente encore de saisir dans la photographie. Ce qu'il y a derrière la porte, derrière la transparence, ce qu'on croit percevoir, ce qui nous trompe, le reflet éphémère, ce qui se cache ou veut bien se montrer. Ce qu'il veut nous faire voir et que personne n'a vu. Jacques Gamblin
« Paris a été, est et sera photographié par des millions de gens longtemps encore. Dans certain milieu culturel parisien, le sujet est ignoré; Cédric Klapisch n’avait-il pas tourné un excellent long métrage intitulé « Paris » sans y montrer Paris ? M’abstenir de la photographier serait frustration superflue. Étranger venu du Nord, j’aime Paris. Traverser Paris dans la lumière d’un matin clairsemé de nuages est un cadeau. Jadis, acteur au Théâtre National de Bruxelles, notamment, j’ai appris ce qu’est la distanciation du jeu dramatique, chère au dramaturge Brecht. Les autres arts n’y échappent pas et la photo en est un. J’affectionne ce décalage souhaité entre la réalité observée par toutes et tous et la vérité singulière à construire. Il s’agit de l’organiser en image pour ce qui me concerne, aujourd’hui. Le noir et blanc s’impose, il est classique, tant il évoque le passé, tant il est l’avenir, déjà. » Georges Lambert
BORIS V.
« Des jambes, des pieds, des pas, c’est ce que Boris V a choisi de capter, pour se rapprocher du cœur du mouvement. Dans le flou, bien sûr, car la vie jamais ne s’arrête. Dans le flou, surtout, car le mouvement, c’est précisément cela, une impression fugace de matière, de couleur, d’éclat, de vibration. Un sens caché à l’action. Comme si nos corps racontaient, malgré nous une autre histoire. C’est une poésie du mouvement, que nous découvrons ici. Ce ne sont plus des jambes, mais de larges coups de pinceaux, trempés dans des encres, qui se fondent dans la matière. Des idéogrammes imaginaires, qui nous emmènent, on ne sait jamais où. Et donc, forcément très loin. Aussi loin que nos fantasmes nous le permettent. L’émotion est là, justement, dans le hors champs. Hors champs des visages, et des destinations. Et ces jambes étêtées se mettent à nous entêter. » Laetitia Aït-Ali (scénariste)
Boris V est né en 1974 À quatre ans, il possède son premier appareil photo. À dix, son premier Reflex. Mouvement, lumières et couleurs deviennent vite des sources d’inspiration complices. Plus tard, il force les portes des défilés et finit par produire des photos publicitaires pour de grandes maisons comme LVMH. Entre 2003 et 2010, son travail est représenté par la galerie RVS Fine Art à Long Island (USA). Coup de cœur du jury aux concours « Objectif Seine » et « Ma vie des Halles » organisés par la Mairie de Paris en 2014.
- Ce travail exposé à la galerie caroline tresca, a fait l’objet d’une maquette de livre dont la préface devait être signée par Lucien Clergue, co-fondateur en 1970 avec l’écrivain Michel Tournier et l’historien Jean-Maurice Rouquette, des Rencontres d'Arles (anciennement nommées Rencontres internationales de la photographie d'Arles).
galerie caroline tresca
14, rue Servandoni - 75006 PARIS
du mardi au samedi, de 14H00 à 19H00
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