expositions

EXPOSITION du 10 au 23 JUIN Frédéric CHOISEL et Tatjana LABOSSIERE
L’horizon vertical et la dynamique des contraires...
FRÉDÉRIC CHOISEL , New York : l’horizon vertical
Voilà un peintre de l’abstraction figurative. Qu’est-ce à dire ? Que l’art traduit le réel ? Vision du monde ? Est-ce parce qu’il a vécu aux États-Unis pendant 25 ans et qu’il considérait New York comme un grand monstre que la rencontre s’est faite sur la toile ? Oui, probablement. Un grand monstre d’un côté et la lumière de l’autre. Le peintre au milieu quelque part à fixer sur le lin tendu l’influence de l’une sur l’autre et l’inverse, ou comment la lumière trouve son chemin dans l’espace construit et façonné par les poutrelles d’acier, le béton et les murs de verre, comment elle y pénètre, s’y faufile et s’y pose avant de disparaître derrière une façade, un angle d’immeuble impitoyable, un soleil sur le déclin.
La forêt de buildings de Manhattan sous la pluie, par exemple, donne une double idée de la réflexion lumineuse : la verticalité et son immense jeu de reflets qui, de bas en haut, structure le regard ; et l’horizon fondu dans une rue humide. Pour Frédéric Choisel, la pluie sur New York adoucit la ville qui s’illumine d’une dimension presque humaine. Monstre romantique, autre Venise, nouveaux scintillements. Vision du monde, disions-nous.
Techniquement, le travail de Choisel prolonge les contrastes de la mégapole. La lumière est là, mais le soleil se cache en permanence. Les noirs y sont profonds comme des arrières cours ou des ruelles sombres (sur le papier, une combinaison de vernis à base d’alcool - le shellac - et de fusain). Les couleurs, un mélange d’huile et de pastel pour la fraîcheur des teintes et le rendu des émotions.
Résultat : Frédéric Choisel réorganise notre perception du réel. Ses lignes aspirent l’œil vers le haut. Le corps s’élève vers la lumière. On a la tête en l’air. Jean-Pierre Delest
TATJANA LABOSSIÈRE , La dynamique des contraires
La sculpture domine le travail de Tatjana Labossière. Depuis les Beaux Arts de Versailles, c’est elle qui s’est imposée. L’origine en revient à l’énergie, probablement. C’est le meilleur des prétextes puisque l’énergie est un excellent fil conducteur.
« Mon travail transmet ma propre énergie à la matière et, de préférence, une énergie positive qui suggère force et mouvement. C’est essentiel ! Il faut retrouver cette trace dans l’oeuvre finale. Immobile une sculpture doit pouvoir exprimer une dynamique et témoigner de sa propre personnalité. Cette énergie visite est comme le sang qui circule dans un corps. »
On l’aura compris, Tatjana aime la résistance. Le combat également. Mais c’est induit. Le conflit pourrait-on dire, mieux encore, Tatjana Labossière aime le contraste, la surprise, le choc des cultures. Celle de la dureté et de la douceur, du souple et du rigide, de la courbe et de la ligne tendue, du clair et de l’obscur…
« La rencontre d’éléments contraires comme l’eau et le feu provoquent des réactions qui créent de l’énergie. Tout comme la glace craque dans l’eau chaude, la rencontre de formes ou de matériaux qui font contraste génère une sorte d’énergie ou d’étincelle. »
Voilà l’objectif ! Le feu, l’étincelle qui anime l’œil, l’élan qui fléchit la matière et séduit la main.
Un travail de tension, donc, et une recherche constante de l’équilibre puisque ici, le rectiligne et la courbe trouve l’harmonie. Le tranchant cohabite avec les rondeurs, le lourd côtoie la plume. En fait, l’artiste maîtrise la violence intérieure de la matière. Une sorte de Vulcain féminin qui détourne les entrailles fumantes de la Terre et les apprivoise à son profit et au nôtre. J.P. D.
galerie caroline tresca
14, rue Servandoni - 75006 PARIS
du mardi au samedi, de 14H00 à 19H00
T +33 (0)1 43 26 80 36
M +33 (0)6 17 19 73 57
contact@galerie-caroline-tresca.fr